world-of-words
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Si tu as du talent à revendre, n'hésite pas viens nous rejoindre ;)
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue

Aller en bas 
AuteurMessage
Jack-Hammer
Ecrivains/Modo'
Ecrivains/Modo'
Jack-Hammer


Nombre de messages : 139
Age : 31
Localisation : Au Kaiju Megadome, en train de chanter avec Steven Tyler!
Date d'inscription : 17/06/2008

NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Empty
MessageSujet: NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue   NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Icon_minitimeDim 17 Aoû - 13:29

Le car c’est arrêté à côté d’un terminal. Immense bâtiment blanc toujours plein à craquer. Le transport par voie routière n’allait pas plus loin. Maintenant, il fallait prendre le Ferry-Boat qui allait traverser l’Océan Atlantique pour nous emmener droit à Miami, en Floride. Ça faisait tellement longtemps que l’on attendait ça ! Nous avons tous 18 ans, nous avons tous le BAC, et maintenant, ce sont les vacances d’Été, les vrais ! Pas ce début de vacances que l’on a passé dans le stress de savoir s’il faudrait aller aux oraux ou si c’était gagné du premier coup !
Je vais commencer par faire les présentations, je m’appelle Carl, grand blond aux yeux verts, frêle, une grande tige, des lunettes de soleil sur le nez pour se protéger de cet étonnant soleil illuminant la pointe Bretonne ! Je porte une chemisette noir largement ouverte, un jean tombant sur les chaussures de marche noire aux grosses semelles.
À ma droite, la plus éloignée, Mélanie, petite blondinette aux yeux bleus, petit nez.
Vient ensuite Johanna, sa copine de toujours, celle qui attire mon regard, celle qui fait battre mon cœur, celle qui… Bon d’accord ! Elle est brune, les cheveux longs, tout comme Mélanie d’ailleurs, les yeux marrons derrière des lunettes de soleil (elle aussi !), de ma taille.
Suivie de Vincent, plus petit que nous tous, à la forte carrure, les cheveux châtains coupés courts pour l’occasion, derrière ses lunettes de soleil se cachent des yeux vert clair.
Il y a aussi ce type, Sylvain, un peu étrange comme mec, il à les cheveux et les yeux noirs, le regard perçant, avec un défaut de dentition assez exagéré qui le fait ressembler à un rat quand il fronce se met en colère.
Ensuite arrive Damien, mon meilleur ami, mon frère spirituel, celui qui est parti pendant pas mal de temps dans son école de pâtisserie avant de juger bon de revenir nous retrouver pour avoir des nouvelles ! Blond lui aussi, yeux bleus, il a toujours quelque boutons d’acné, il n’est pas le seul, j’en connais certains qui sont pire que lui ! Il ne parlait presque qu’avec moi pendant le trajet en car, mais maintenant on dirait qu’il veut parler avec Mélanie (ils ont failli sortir ensemble il y a quelques années).
On passe à ma gauche maintenant !
La plus éloignée, Ann, une gothique pur souche, quoi qu’elle a fait des efforts pour le départ, elle est habillée assez simplement, mais elle a toujours ces cheveux noirs ave des mèches blanches et ses lentilles colorantes (rouges). On peut dire qu’elle attire pas mal le regard, mais nous y sommes habitués !
Après il y a Godefroy, le plus cool du groupe, on va dire qu’il est tout simplement fou de nouvelles-technologies et qu’il a passé les 4 heures de car à nous montrer ce qu’il pouvait faire avec les nouvelles fonctionnalités de sa PSP. Il a les cheveux noirs coupés courts avec une tonne de gel. Ses yeux marron ont quelque chose d’effrayants lorsqu’il vous regarde. Mais là aussi, nous y sommes habitués.
Vient, pour finir, le déconneur de service, Baptiste, celui qui lance des vannes que personne ne comprend (sauf ceux de son milieu… C'est-à-dire moi, c’est lui qui m’a fait connaître Desproges, depuis il n’arrête pas avec les citations Desprogiennes), plus grand que moi, les cheveux châtains foncés coupés courts et des petits yeux marron.
On avance, titubants sous le poids de nos sacs à dos et de nos valises, vers la porte du terminal. Dedans, il y a un monde impressionnant, on décide de faire deux groupes, l’un reste avec les affaires dans un coin pendant que deux autres vont chercher les billets.
Pas de chance ! On nous choisit, Godefroy et moi, pour aller nous frayer un chemin parmi les autres vacanciers et prendre les tickets. On laisse les autre avec nos affaires et on joue des coudes pour arriver dans la file d’attente interminable menant à la caissière.
-Merde ! Carl, j’ai oublié de leur demander les passeports !
Je soupire… Qui va aller les chercher selon vous ?
-C’est bon, pas la peine de me demander, j’y vais !
Je m’éloigne de lui pour rejoindre les autre qui sont assis sur les valises, à attendre, on dirait des étrangers perdus dans cet immense terminal.
-Vos passeports ! Il nous les faut !
Ils s’empressent de me les donner pour que je retourne au plus vite retrouver Godefroy, le pauvre, seul parmi ces fous prêts à tout pour arriver dans le Ferry avant les autres !
Je le rejoins juste avant qu’il n’arrive devant la caissière. Je lui tends les papiers qu’il attrape dans la main gauche pendant que celle de droite tient les billets.
La file avance enfin ! La caissière nous accueille sans un sourire et nous demande les papiers ainsi que les billets.
Godefroy, énergique comme jamais auparavant, les tends en souriant. Mais ce sourire n’est pas réciproque, sans doute une ancienne croque-mort… Elle tamponne la suite de tickets après avoir vérifié les passeports. Elle jette un coup d’œil derrière nous.
-Ils ne sont pas là les autres ? Demande-t-elle après avoir fait éclater sa bulle de chewing-gum.
-Ils attendent plus loin avec les valises ! J’explique en posant un coude sur le comptoir nous séparant de notre interlocutrice.
-Où ça ?
-Là-bas ! Ils sont assis dans un coin sur les valises.
-Et pourquoi ils me font des signes de mains ?
Je souris un moment, et tourne la tête vers mes amis. Des Japonais ? Mais c’est pas possible ! Je tente de rattraper le coup :
-Euh… Nan ! Ce ne sont pas eux ! Ils ont du bouger… Godyo ! Va les chercher s’il-te-plaît !
-J’suis pas ton chien mec !
-Va les chercher sinon on risque de ne pas partir avant longtemps… Je siffle en me penchant sur lui.
-Euh… Ouais t’as raison ! J’vais essayer de les trouver !
Et il s’en va en courant à la recherche, non pas d’une précieuse relique tel un archéologue en danger, mais à la recherche de nos amis tel un Sans-Amis-Fixes.
-Et… C’est quoi votre petit nom ?
-Vous me draguez là ? Demande-t-elle.
Il faut dire qu’elle est mignonne. Une brune aux cheveux courts avec des mèches auburn. Et ses petits yeux verts…
-Ca ne me viendrait pas à l’esprit pour l’instant… Je réponds en rejetant en arrière une mèche de cheveux blonds tombant devant les yeux.
Elle continu à regarder les passeports. Elle doit chercher le mien sans doute. Elle vient de le trouver d’ailleurs ! Elle le lève et compare la photo dessus et la tête que j’ai aujourd’hui.
-Je vous préfère maintenant Carl. Dit-elle en reposant les papiers avec les autres.
Je reste sans voix devant ce qu’elle vient de me dire. Elle m’a appelé par mon prénom ? Assez étrange… Je cherche vaguement du regard quelque chose qui pourrait m’indiquer son prénom afin que je lui rende la pareille.
A sa chemise, il y a une étiquette avec dessus une photo d’elle et son prénom.
-Je trouve que vous n’avez pas changé du tout depuis que vous avez prit cette photo Sandra.
Elle sourie et cache son badge, elle se penche et me murmure :
-Normal, je viens d’être embauchée.
En effet, si elle vient d’être embauchée, alors la photo doit être récente ! Je regarde derrière moi. Toujours aucune trace de Godefroy.
-Bon, allez-y ! Me dit-elle en tendant les papiers ainsi que les tickets.
Je les attrape avec un grand sourire, la remercie en vitesse et je m’élance dans le terminal à la recherche des autres. Lorsque j’arrive à la porte, je les vois tous dehors à m’attendre à côté de la police.
Je grince des dents en voyant les deux types avec leur chien. On n’a aucun produit sur nous ni dans les valises, ont les a faites ensemble ce matin ! Alors qu’est-ce qu’il se passe ?
Je m’avance vers eux, le chien reste assis et se contente de me regarder en remuant la queue.
-Bonjour Monsieur, Police Nationale, j’aimerais fouiller vos bagages avant que vous n’embarquiez.
-Euh… D’accord, mais pourquoi avoir attendu que j’arrive ?
-Simple question de sécurité Monsieur !
Il donne un coup de laisse au chien en sifflant.
-Vador ! Cherche !
Le chien fait des zigzags entre nos sacs et nos valises sans s’arrêter un instant, il renifle par moment un sac ou deux en particulier, mais ne s’attarde pas dessus.
Une fois la ronde finie, son collègue s’avance et me demande d’une voie grave :
-Vos passeports ainsi que vos tickets s’il-vous-plaît !
Je sors le tout de la poche de ma veste et les lui tends. Il les regarde quelque secondes et fini par les rendre.
-Bon voyages Messieurs Dames ! Déclare-t-il.
Nous prenons les bagages et nous courons pour rejoindre la passerelle qui monte jusqu’au pont du Ferry-Boat.

-Ben voilà votre chambre ! Déclare Godefroy en ouvrant le porte d’une petite cabine quatre places.
Je suis entré avec Johanna, Ann et Baptiste. Nous avons commencé par déposer nos affaires sur les lits, la traversée va être longue !
-Bon ! J’vais prendre une douche ! A déclaré Baptiste en prenant sa trousse de toilette.
-J’y irais après ! A dit Ann en s’allongeant sur le un lit.
La chambre est assez petite, il y a deux lits doubles superposés au fond. Ceux qui dorment en dessous ont droit à une vue magnifique sur la mer grâce au hublot. Ceux qui sont en haut ont droit à une vue du ciel à partir de la vitre horizontale fixée à quelques centimètres au-dessus du lit. Ils sont presque écrasés par la vitre ! Il y a aussi un petit bureau, une armoire et une petite salle de bain séparée de la chambre par une grosse porte.
Le tout est en plastique brun avec des motifs maritimes.
-Bon ! J’vais faire un tour dans les boutiques, on se retrouve à la cafétéria ce soir ! S’exclame Johanna en sortant de la chambre, me laissant seul avec Ann.
Le silence s’installe dans la cabine, seul Baptiste chante sous la douche, provoquant soudain un fou rire entre elle et moi. Il ne chante pas super bien, il faut l’avouer !
Je monte sur le lit supérieur et je m’allonge, fixant le ciel gris, les nuages tournent autour d’un même point dans le ciel. Les gouttes s’écrasent sur la vitre, la vue est assez jolie, si j’étais dessous, à regarder la mer, je deviendrais malade, alors que là…
-Comment on s’organise ce soir pour les lits ? Je demande, brisant le silence.
La tête d’Ann apparait à côté de moi, elle sourie en se mordant la lèvre, puis elle demande :
-T’aimerais qu’elle vienne dormir à côté de toi ?
Je me sens prendre un allé simple pour le paradis seulement à l’idée qu’elle dorme à côté de moi… Ca ne sera pas la première fois, la première fois, c’était il y a longtemps, c’était à la fin de la 3e, après les épreuves du Brevet.
Je m’en souviens d’un seul coup comme si c’était hier…
-On est bientôt arrivés ?
-Tu poses encore la question et on fait demi-tour !
Aïe, tout sauf ça ! S’il-vous-plaît ! Depuis le temps que c’est prévu !
La Volvo roule rapidement sur les petites routes côtières qui mènent chez Vincent. Déjà qu’on a galéré pour trouver la route qui mène chez lui, en plus il faut, trouver la rue, et le numéro. Bon, pour le numéro, je l’ai en tête, mais la rue…
-De toute façon si tu fais une connerie les parents de ton copain nous appelleront.
Je ne réponds pas, ce sont des menaces, mais il n’y aura rien… Enfin, nous trouvons sa rue et son numéro ! Lorsque je sors de la voiture, ce sont d’abord les parents de Vincent qui nous accueillent. Ensuite arrive Vincent. Ensuite, il y a Baptiste, THE BAPTISTE !
Et là, rayon de soleil au milieu de ce temps de merde, elle arrive, Johanna. Aujourd’hui elle ne porte pas de talons, elle de la même taille que moi ! YES !
Elle à les cheveux bruns attachés en queue de cheval, les yeux marrons, elle a un problème aux yeux, il lui manque un muscle dans l’œil droit. Cette étrange lueur dans son regard lorsque je suis arrivé m’a fait chaud au cœur. J’enfile la veste en cuir et je vais dire bonjour, je commence par les parents (histoire de faire bonne impression en faite), et ensuite je passe aux autre. Vincent en premier (vu que c’est chez lui que la fête ce passe) puis Baptiste (encore histoire de faire bonne impression, mais ça ira je pense) et Johanna… Je ne sais pas trop quoi faire, la bise, je lui saute dessus ? Non, on va rester dans la limite du possible, je me suis déjà prit un râteau avec elle, je n’ai pas envie de recommencer.
-Bon, t’emmènes tes affaires ? Demande ma mère.
Ils sont pressés de partir ou quoi ? Je prends les affaires en commençant par le plus important, la caméra numérique et les bouteilles. Un petit peu de tout, du champagne sans alcool… Baptiste se propose d’emmener la caméra, je la lui laisse, confiant, il sait manier l’engin de toute façon (attention à ce que vous comprenez par « l’engin » ! Je parle de la caméra !).
Je prends le sac à dos et on va emmener tout ça sous la tente.
C’est une tente tunnel, verte et jaune, qui est assez grande, elle est mise juste à côté de la haie, dangereux tout ça !
On sort les affaires, on les pose sous la table, et là, c’est l’arrivée tant attendue…
-Hey Jack !
Jack, c’est moi, enfin, c’est mon surnom… Et il n’existe qu’une personne au monde qui m’appelle comme ça.
-Damien ! Comment ça va ?
Passement de mains hyper compliqué à voir et à suivre, c’est comme mon frère, un blond aux yeux bleus. J’adore ce mec !
Il faut que je passe ??? Bon ok, je passe à ce qui nous intéresse.
La fête était finie, depuis pas mal de temps, il était 2 heures du matin, et pas mal de monde dormait déjà, j’étais allongé entre Baptiste et Mélanie, mais c’est là que Johanna à décidé de me piquer les lunettes, je ne vais pas m’en plaindre, décidé comme jamais, je saute au-dessus de Mélanie et je vais m’allonger à côté d’elle. Au début j’étais un peu gêné, on était épaule contre épaule, on ne bougeait pas, elle avait quelque chose de chaleureux que je ne saurais décrire, nous avons parlé jusqu’à ce que tout le monde se réveille.
Ce qui m’a empêché de douter était les regards que nous nous lancions. Ils avaient quelque chose de beau, ses yeux étaient magnifiques, je me sentais mal par moments, elle m’a avoué après, sur internet, que par moment, elle croyait que j’allais l’embrasser.
Je me demande ce qu’il ce serait passé si je l’avais fait, car les occasions étaient nombreuses…
Ce qui m’a décidé sur mes émotions, c’est le retour de la plage l’après-midi. Nous avons fait une bataille d’eau en équipe. Ca nous a rapproché encore plus, et pour finir, nous avons prit le goûter sur les serviettes de bains.
Elle voulait que Mélanie lui mette de la crème, mais j’ai tout de suite crié :
-Mais non ! On ne met pas comme ça !
-Ben fais-le alors !
J’attrape la bouteille de crème solaire, et je me mets à cheval sur le dos de Johanna et je commence à lui passer la crème… Ok, je ne sais pas l’étaler et doser, en tout cas, elle comme moi, nous avons eu des coups de soleils.
Elle m’a rendu le pareil en me tartinant de crème sur le torse. Je faisais de mon mieux pour gonfler les pectoraux.
Revenir en haut Aller en bas
Jack-Hammer
Ecrivains/Modo'
Ecrivains/Modo'
Jack-Hammer


Nombre de messages : 139
Age : 31
Localisation : Au Kaiju Megadome, en train de chanter avec Steven Tyler!
Date d'inscription : 17/06/2008

NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Empty
MessageSujet: Re: NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue   NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Icon_minitimeDim 17 Aoû - 13:30

-Alors ? Tu veux, où pas ? Demande Ann, me tirant de ce merveilleux souvenir.
-Euh… Ca ne serait pas de refus, mais elle voudra sans doute pas !
-T’es con où quoi ? Tu te souviens quand on était en 3e ?
-Je peux que m’en souvenir ! Mais qu’est-ce qui me dit qu’elle n’a pas changée depuis la fête chez Vincent ?
Elle hésite, rejette en arrière une mèche et demande, toujours avec ce sourire étrange (dès qu’elle sourie, elle se mord la lèvre inférieur).
-Tu voudrais que je lui demande ?
-Non ! Je vais lui demander… Et j’y vais de ce pas !
Je suis tellement décidé que je tente de me lever, et je me cogne contre la paroi de verre. Le bruit produit est tellement étrange que mon amie éclate de rire. Je grogne et glisse sur le côté, j’enfile ma veste et je vais dans le couloir. Je manque de renverser un homme massif qui porte un plateau repas… Un plateau repas ? Il n’est pas un peu tôt pour dîner ? Enfin je ne dis rien et je m’excuse avant de rejoindre le hall.
Il est immense, toujours avec ce même plastique sur les murs, ce coup-ci il est bleu et légèrement ondulé, comme des vagues, l’escalier monte en ligne droite au premier étage avec les boutiques et la cafétéria.
Au rez-de-chaussée il y a l’accueil et d’autres boutiques. Au dernier étage, il doit il y avoir la discothèque, étant donné le bruit qui en vient, je n’ai même aucun doute ! Je commence par faire les boutiques du rez-de-chaussée, mais sans succès, je vais à l’étage et je l’aperçois sur le pont, il y a beaucoup de monde malgré les gouttes qui tombent.
J’approche doucement derrière elle et je m’accoude au bastingage à ses côtés. Je la regarde un petit moment, ses cheveux bruns volent sur sa gauche. Elle a enlevée ses lunettes de soleil et a passée l’une des branches dans son décolleté. Nous restons un petit moment à fixer l’horizon. La côte Bretonne s’éloigne doucement, la mer agitée vient se briser sur la coque du Ferry. Et nous sommes là, accoudés l’un à côté de l’autre. J’ai l’impression d’entendre comme une douce mélodie au violon, ça doit venir de mon imagination, à force de regarder tout un tas de films, je fini par en retenir des mélodies et je les entends par moments, ça ne se contrôle pas.
-Tu n’as jamais voulu quitter ce pays ? Demande-t-elle.
Je sens mon estomac faire un bond. Quitter ce pays ? J’en rêve depuis bien longtemps.
-J’ai toujours voulu voyager loin de cette pointe Bretonne. Mais pas en tant que séjour linguistique, je veux découvrir le monde tel qu’il est réellement, et non au travers les musés et les cours de géographie. Continue-t-elle comme si je n’étais pas là. Mais c’est déjà un miracle que mes parents me lâchent pour venir avec vous en Floride… Alors il faudrait que j’évite de trop en demander.
Je tente de dire quelque chose, mais les mots ne viennent pas, je me contente d’ouvrir la bouche tel un idiot. Elle continue son monologue tout en fixant les rivages Français.
-J’aimerais rester en Floride après, et ne jamais revenir, me faire passer pour morte s’il le faut… Je ne veux plus jamais revenir !
Une larme coule sur sa joue. Je tend le doigt et l’essuie du bout de l’index. Elle attrape ma main et la serre fortement. Je ne sais pas vraiment quoi dire, je me contente de répondre :
-Si c’est ce que tu veux, alors fais-le…
Elle me jette un regard et répond :
-Mais je risque de ne plus vous revoir après, et ça… J’aurais du mal à l’accepter…
Toujours ces mêmes violons ! Ils vont arrêter oui ? Je n’arrive plus à me concentrer ! Je bredouille quelques paroles en l’air et je demande après :
-Ce soir, on s’organise comment pour les lits ?
Elle me jette un coup d’œil amusé :
-Enfin… Je veux dire, tu voudrais dormir à côté de Baptiste, d’Ann ou de moi ?
Elle sourie et répond :
-Peu importe, du moment qu’il y a quelqu’un à côté de moi… J’ai horreur des tempêtes, et il y en a une qui se prépare on dirait.
Les nuages tournent et forment une étrange matière grise et lisse. Je lève les yeux et quelque chose me frappe… Ce n’est pas normal, la mer est déchaînée, il y a des creux de 10 mètres.
Je la prends par le bras :
-Tu as raison, une tempête se prépare, ne restons pas là…
Elle se laisse faire pendant que je l’entraîne à l’intérieur. Nous retournons dans la cabine, Baptiste est sorti de la douche, et maintenant c’est Ann qui s’y trouve. Je prend une serviette et la tend à Johanna pour qu’elle s’essuie ses cheveux trempés. Une fois qu’elle a finie je me sèche aussi les cheveux et nous attendons notre tour pour aller prendre la douche. Je laisse Johanna y aller en première, une fois finie, je prend mes affaires, quelques habits que je vais laisser dans la salle de bain et je prend mon appareil photo, impossible de m’en séparer ! Je me détends sous un puissant jet d’eau chaude.
Lorsque je sors de la douche, le Ferry-Boat tangue dangereusement, une fois que j’ai fini de me changer, je sors de la salle de bain et je tombe sur Baptiste, il est très pâle et il tremble comme un fou. Je m’approche de lui :
-Baptiste ? Ca va aller ?
-A ton avis couillon… Me répond-t-il en tournant la tête vers moi.
-Je vais te chercher un sac en papier, tu ne bouges… Euh nan, oublis.
Je sors en courant de la chambre et je m’élance jusque dans le hall. Je vois Godefroy qui m’interpelle, mais je n’y fais pas attention, j’arrive devant un petit rectangle métallisé, je prends un bout de sac qui dépasse d’une fente dessous et j’en sors deux, puis je retourne dans la chambre et je les tends à Baptiste. Juste à temps, à peine il attrape l’un des sacs, il se penche dessus et vomi tout ce qu’il à pu manger avant de partir. Je détourne le regard… Ca doit lui faire du bien de tout laisser sortir comme ça, mais pour ceux qui entendent et qui sentent, c’est un peu bof… Il se lève et court dans la salle de bain. Je reste debout un petit moment, jusqu’à ce que Godefroy et Damien entrent dans la cabine.
-Hey ! Me lance Damien, il fait un pas dans la chambre et s’arrête d’un seul coup en se bouchant le nez.
-Merde Carl ! Qu’est-ce que t’as fait ? Demande Godyo en se bouchant lui aussi le nez.
-Il y a Baptiste qu’est malade, il est dans les toilettes.
Damien va frapper à la porte et demande :
-Baptiste ! Ca va ?
Une petite voie répond à travers la porte :
-Nan, je me marre, connard !
-Bah c’est bien ! Au moins son niveau d’humour est relevé ! Je sais pas si c’est parce qu’il est malade, mais en tout cas !
Je rigole et les invite à sortir de la cabine en annonçant au malade qu’on va dans la cafétéria prendre quelque chose à manger.
Nous remontons le couloir et nous allons dans le restaurant. Je commence à fouiller dans les poches de ma veste. Merde, j’ai oublié le porte-monnaie.
-Qu’est-ce qu’il se passe Carl ?
-J’ai du oublier mon porte-monnaie dans la cabine, vous prenez une grande table, on se retrouve plus tard !
Je cours jusque dans la cabine, Baptiste est toujours enfermé dans les toilettes, lorsque je prends le porte-monnaie posé en évidence sur le lit, je sens quelqu’un approcher derrière moi. Je suis tout juste retourné que je sens quelqu’un se coller contre moi. Johanna… Elle pose son index sur ma bouche et murmure :
-Les mots ne suffiraient pas…
En effet, les mots ne suffiraient pas, si c’est toujours comme ça quand il ne faut rien dire, j’aimerais être frappé de mutisme ! Elle approche son visage du mien. Je sens son souffle chaud, c’est étrange, soudain, je perds tous mes repères. Je sais que je suis debout, contre elle, que je sens sa poitrine faire un va et viens doux. Elle s’arrête à quelques millimètres de moi, la porte des toilettes s’ouvre, elle s’écarte vivement et me fait un clin d’œil.
Que je lui rends d’ailleurs. Baptiste arrive en titubant. Il s’arrête devant nous et murmure :
-Vous m’attendiez ?
Elle rigole et sort de la cabine. Je reste un moment debout, à l’endroit pile où elle se tenait… Je soupire, vraiment, je suis maudit ! Pourquoi est-il arrivé pile à ce moment cet idiot !
-Ouais, on va dire ça comme ça ! Allez grouille ton cul, on va manger !
Nous sortons de la cabine et rejoignons les autre à la cafétéria. Ils étaient tous assis à une grande table rectangulaire.
-Alors Carl ! T’as fini par le retrouver ton porte-monnaie ?
Grognement en signe de réponse, je me laisse lourdement tomber à côté de Damien et j’entame le dîner.
-Alors ? On s’organise comment pour les lits ce soir ? Demande Johanna.
Je lui jette un regard amusé et je réponds :
-Je crois qu’on va dormir ensemble…
-Parce que tu veux dormir ?
Sifflement autour de la table, en fin de compte il vaudrait mieux que je dorme à côté d’Ann ou de Baptiste ! Bah ! J’ai qu’à jouer le jeu !
-J’ai l’intention de t’en mettre plein la vue…
Elle à un sourire au coin des lèvres, mais elle se penche sur son plateau repas. Tout le monde nous regarde. Je soupire et je fini le plat principal. J’avale le dessert et je me lève de table.
-Bon, on se retrouve ou Damien ? Je demande.
-Salle d’arcade ?
J’acquiesce et je retourne dans la cabine pour me détendre un peu. J’enfonce les écouteurs au plus profond des oreilles et j’enclenche le MP4 sur de la techno.
Putain de journée ! Levé à 6 heures alors que le réveil sonne à 8 heures. Je les retrouve à midi pour prendre le car et après c’est le voyage en car, super long au début, mais passé 2 heures, il commence à devenir un peu plus agité. Au début on était séparés dans le car, mais au bout d’un moment, tout le monde s’est regroupé vers l’arrière, et imaginés ce que ça donne quand Damien, Baptiste, Godefroy et moi on se retrouve tous à l’arrière ! C’était un gros bordel !
-Carl ! Réveilles-toi !
J’ouvre les yeux, je me suis assoupi !
-Il est quelle heure ? Je demande en tentant de me lever...
Merde ! Encore ! Je me cogne contre la paroi et je fini par rouler hors du lit.
-Il est bientôt 21 heures 38 ! Me répond Ann.
Je sors de la cabine en traînant les pieds, je n’ai pas envie d’aller rejoindre Damien à la salle d’arcade ! J’avais plutôt envie de retrouver Johanna !
-Où se trouve Johanna ? Je demande.
-Je crois qu’elle est à la discothèque… Par contre sache qu’il y a pas mal de mecs qui nous tournent autour ce soir ! Alors fais gaffe !
-Il y a des mecs qui draguent Johanna ?
-Oui, mais à ta place je ne ferais rien, ils doivent être dix et je te rappel que tu ne sors pas avec elle… Enfin, pas encore !
-Ouais, mais n’empêche que j’vais leur défoncer leurs gueules !
Alors que je sors dans le couloir, un choc ! Je me trouve propulsé contre le mur, les lumières vacillent, les néons explosent, le peu que je vois, ce sont les hôtesses qui sont elles aussi projetée à terre.
Les chocs continuent, irréguliers, je tente de me relever, je titube alors que le Ferry tangue dangereusement. Je pose un pied contre le mur pour éviter de me casser la gueule.
J’arrive dans le hall, je cours jusque dans les escaliers, c’est alors que le bateau se remet droit, je profite des quelques secondes de répit pour monter jusqu’à la discothèque en courant, je remonte contre la foule en appelant désespérément Johanna. Arrivé dans la discothèque, je l’aperçoit qui court vers moi.
Coup de tonnerre, le navire tangue tout d’un coup, me propulse à l’avant, nous tombons dans les bras l’un de l’autre, un instant, on se regarde. Puis je sors la phrase habituelle :
-T’as d’beaux yeux tu sais ?
Elle me répond sérieusement :
-On va éviter la séance drague pour le moment ! J’aimerais bien me tirer d’ici !
Pur instinct, je prends sa main et je la tire avec moi dans les escaliers. Le Ferry est renversé tout d’un coup, nous sommes projetés contre la vitre de la cafétéria, nous passons au travers dans un fracas épouvantable, nous nous étalons contre le verre brisé, certains morceaux nous rentrent dans la peau.
-CARL !
Je m’appuis sur les avant-bras, étouffe un cri de douleur tandis que du sang coule des profondes entailles où le verre s’est incrusté. Je tourne la tête vers les escaliers. Damien court vers nous. Il nous aide à nous relever.
-C’est quoi ce bordel Carl ?
-J’en sais rien du tout, en tout cas on doit trouver un endroit sur jusqu’à la fin de la tempête !
-Et toi Johanna, ça va ? Demande-t-il.
-Ca peut aller, ça m’a surprise, la lumière c’est éteinte d’un seul coup ! Et tout le monde criait !
Elle tremblait comme une folle. Je l’ai prise par les bras et je l’ai secouée violemment.
-Calmes-toi !
Elle me repousse, terrorisée, et s’enfuie dans le hall. Merde ! Je m’élance derrière elle, les morceaux de vitre se décollent de mon bras sur le passage.
Arrivé contre la barrière, je l’appel, mais elle est déjà dans le couloir donnant sur les cabines. Je tente d’abord de descendre par les escaliers, mais il y a tellement de monde que je risque de me faire écraser, je rebrousse chemin, prend mon courage à 2 mains, enjambe la rambarde, et saute du premier étage. Je titube arrivé en bas, je me relève devant des spectateurs médusés par ce que je viens de faire, mais ils s’exclament encore plus en voyant Damien me suivre sur de la même manière.
Je tente de me frayer un chemin parmi la foule de passagers à grands coups de coudes, je me faufile jusque dans la cabine. Il n’y a personne dedans, la baie vitrée donne sur quelque chose de sombre.
Nous approchons l’un à côté de l’autre, c’est bizarre, il y a d’étranges formes qui passent devant le hublot.
Revenir en haut Aller en bas
Jack-Hammer
Ecrivains/Modo'
Ecrivains/Modo'
Jack-Hammer


Nombre de messages : 139
Age : 31
Localisation : Au Kaiju Megadome, en train de chanter avec Steven Tyler!
Date d'inscription : 17/06/2008

NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Empty
MessageSujet: Re: NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue   NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Icon_minitimeDim 17 Aoû - 13:31

Surpris, je fais un bon en arrière, la baie vitrée donne une vue sous-Johanna ! Le navire semble s’être retourné ! Mais comment se fait-il que nous soyons encore debout, les pieds bien au sol ?
Je cours jusque dans la salle de bain, l’eau coule doucement sur une Johanna avachie dans le bac, elle est recroquevillée et tremble comme une folle, ses cheveux trempés collent sur son front.
Je m’approche d’elle et la prend dans mes bras. Elle se lève en s’appuyant sur moi. Je jette un coup d’œil à Damien. Il me fait un signe de tête, comme s’il avait compris ce qu’il se passe.
-Je reste avec elle le temps que tu retrouves les autres ! Dit-il en se mettant à côté de la jeune femme.
-Si je ne suis pas de retour avant une demi-heure, alors vous fermez la porte de la salle de bain à clé, elle est résistante et très épaisse, vous risquerez de manquer un peu d’air, mais vous en aurez assez jusqu’à l’arrivée des secours…
Je m’apprête à sortir de la salle, quand je tourne la tête et murmure :
-Je suis désolé Johanna… Sache que je t’aime, et c’est pour ça que j’ai été aussi violent. Je ne voulais pas qu’il t’arrive quelque chose.
Je ne sais pas si elle a entendue, en tout cas je suis sorti en vitesse pour éviter qu’ils ne voient que j’ai une larme qui coule me coule le long de la joue.
Je retourne dans le couloir et je jette un coup d’œil de tous les côtés. Je vais devoir faire attention, pas mal de gens ont rejoints leurs cabines, si je me fais prendre je serais obligé de retourner dans la mienne et ça me retardera ! Je décide de passer par l’escalier secondaire. Je part à l’opposé du hall et remonte le navire.
J’arrive dans une cage d’escalier, je monte au premier étage, il va falloir que je procède par élimination, la dernière fois que l’ont c’est parlée, c’était à la cafétéria, peut-être qu’il y en avait encore là-bas ? Je rejoins la porte double-battant du restaurant. Une fois dedans, je suis terrifié par le silence qui y règne.
L’endroit est désert. J’appel quand même des fois qu’il y en aient qui ce soient cachés. Mais personne ne répond aux appels.
Je vais au dernier étage, la discothèque, la musique à l’air répète toujours le même morceau. Les néons clignotent et des étincelles tombent du plafond. Il y a encore quelques personnes restées sur place, pour la plupart elles sont ivres, mais je ne reconnais pas un seul de mes amis.
Je retourne dans le couloir des cabines, la demi-heure est presque passée ! Je ne vais pas les abandonner pour autant ! Même si je dois en crever, je les retrouverais ! J’ouvre la porte d’une cabine, elle est pleine à craquer, tout le monde se tait en me voyant arriver, je balaye du regard l’assemblée, avant d’être jeté à terre par un type qui referme la porte derrière lui.
Sympa l’accueil ! Je retourne jusque dans ma cabine, déçu, et lorsque j’ouvre la porte, quelqu’un saute à mon cou.
-Carl ! Bon sang ! Où t’étais passé ? S’exclame Vincent.
-Je… J’étais parti vous chercher !
Godefroy me donne une tape à l’épaule.
-Bah putain, tu nous as fait peur ! Dit-il.
Craquement, tout le monde se tait et regarde la paroi vitrée… Une fissure… Panique à bord ! Tout le monde commence à entrer dans la salle de bain en criant.
Alors que j’attrape la poignée, un autre craquement, de l’eau s’infiltre, mes yeux sortent de leurs orbites (façon de parler, ne vous inquiétez pas !), je leur jette un regard, l’un d’eux va comprendre de toute façon. Je commence à fermer la porte.
-Nan Carl ! Cri Ann.
-POURQUOI TU FAIS CA ? Hurle Damien.
-Pour jouer le héros abruti ! Je lui réponds.
Baptiste passe son bras pour me bloquer, il sort lui aussi et m’aide à enfermer les autre. Mélanie sort elle aussi, avec Godefroy. Damien s’approche de la porte et hurle comme un fou qu’on le laisse sortir.
Je pousse le verrou qui grince.
-Je suis désolé Damien… Murmurais-je.
-CARL ! LAISSE-MOI SORTIR ! Hurle-t-il.
Il m’insulte au travers la porte. La pièce tourne, il regarde par le hublot intégré dans la porte en fer, je lève le regard vers lui. Il à des yeux étranges, je ne l’ai jamais vu comme ça, il serait presque à s’en arracher les cheveux. Il est poussé par Johanna qui colle sa main contre la vitre. Je sourie, et pose la mienne dessus. Je lui fais un clin d’œil.
Autre craquement, la paroi vitrée explose, l’eau s’engouffre dans la chambre. Je m’accroche un dernier instant à la porte en fer, et je fixe la jeune femme droit dans les yeux. C’est fini maintenant… J’espère que nous nous reverrons…
Je t’aime…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Empty
MessageSujet: Re: NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue   NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Prologue
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Chapitre 5
» NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Chapitre 4
» NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Chapitre 3
» NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Remerciements
» NAUFRAGES DE JACK HAMMER - Epilogue

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
world-of-words :: Textes et Nouvelles :: Aventure-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser