Journal d'un Assassin de JACK HAMMER : PARTIE 1 : JACK SAMUEL HAMMER

Je m'appelle Jack Samuel Hammer, jeune adulte de tout juste 19 ans comme les autres, avec ses envies, ses regrets, ses peurs... Grand, mince, les cheveux bruns en pétards, les yeux vert clairs. J'ai mon BAC et un petit boulot en tant que reporter dans un cannard parisien. Mes meilleurs amis sont Damien, Yuna et Marine.
Damien est un grand blond aux yeux bleu surexcité et dragueur, c'est comme mon frère, celui que je n'ai jamais eu en quelques sortes.
Yuna est rêveuse, imaginative, petite, avec les cheveux longs et châtains, vous fixant avec ses petits yeux marron.
Marine est une véritable pile! Elle est de ma taille, les cheveux châtains attachés en queue de cheval, les yeux marron vous dévorent dès qu'ils vous regardent.
Si j'ai, aujourd'hui, décidé d'écrire sur ma vie, c'est que j'ai un terrible secret...
JE SUIS UN ASSASSIN...



On va dire que... Ma situation émotionnelle est plutôt compliquée... Damien est fou amoureux de Marine, Marine est raide dingue de moi, et je suis tombé sous e charme de la belle et mystérieuse Camille...
C'est la femme la plus intelligente, la plus belle, c'est celle que j'aime depuis des années! Si seulement elle dégnait me regarder. Mais mes fantasmes ne sont animés que par les regards absents qu'elle me jetait pendant les cour de Terminale ou quand je la croise dans le métro Parisien.
Bien sûr, tout n'est pas super facile pour moi, avec ma profession, les enjeux qui en résultent, les dangers aussi... Sans oublier de mentionner le pistolet silencieux que je cache sous le matelas.
Ce qui risquerait de la déranger serait sans doute la mallette remplie d'explosifs, ou alors le fusil de précision recouvert par une serviette de bain.
Au plus loin de mes souvenirs, la fois ou je me suis le plus approché d'elle, c'était lors de la pièce de théâtre du Lycée, j'y avais interprété Roméo, et elle la gouvernante de Juliette... Il y avait aussi cette foutue soirée de fin d'année où elle avait poliment refusée de danser avec moi pour tomber dans les bras du jeune, séduisant et totalement con, j'ai nommé Alexandre de Haute Val! Un nom on ne peut plus ridicule, pas vrai? A croire que la douce et tendre Camille veuille pourrir sa vie avec cet idiot.
Bien sûr, la seule a qui je ne peux pas cacher mes émotions, c'est Yuna, elle ferait n'importe quoi pour moi, et vice-versa! Elle tente de rentrer en contact avec Camille depuis des mois, mais à chaque fois que je la vois, elle me sert l'habituel "Patiente, Jack!" comme si ces mots pouvaient suffir à me contrôler!
Elle sais que je suis une pile quand j'aime quelqu'un, je saute dessus sans réfléchir! En tout cas, demain, Jeudi 30 Octobre, je vais au cinéma avec Damien, Yuna et Marine, espérant que Yuna aura de bonnes nouvelles pour moi!
A demain!

Je l'ai! Elle m'a donné son numéro de portable sur un petit papier, avec noté à côté quand l'appeler et un petit mot gentil à mon intention. Hélas, je ne pourrais pas l'appeler avant Dimanche, je pars en mission d'assassinat à Londres, un homme d'affaire devant signer des accords permettants à un groupe dangereux de disposer d'un entrepot d'armes nucléaires.
On m'a avertit qu'il aurait une petite complication pour cette mission, j'allais avoir une coéquipière! La planque nous attendait déjà, j'allais devoir espionner la cible, la tuer lorsqu'elle aurait manifesté un signe de danger et quitter le pays sur-le-champ!
Je rentre juste du rendez-vous avec mes amis, journée ordinaire autour d'un plat de pasta bolognaises et un bon James Bond pour finir. J'ai repoussé sans cesse les avances de Marine sous l'oeil attristé de Damien...
J'ai enfin fini de préparer mes affaires, ce qui n'est pas une mince affaire, j'ai caché mes armes dans un sac que je porte an bandoulière que je garde sur moi durant tout le trajet Paris-Londres.
Je ne me fais aucun soucis pour les contrôles, j'ai juste à montrer la carte remise par le gouvernement pour justifier mon port d'armes.
Je suis dans l'avion pour Londres, ma binôme est une femme, elle est déjà à la planque, en train de commencer, seule, la surveillance de la cible. Je la rencontrerais donc plus tard, j'en parlerais demain!



Sacrée surprise! Ma coéquipière n'est autre que Camille! La femme que j'aime est avec moi pour cette mission! Je me souviens de sa réaction lorsqu'elle m'a vue entrer dans la planque, ses yeux ce sont arrondis comme des balles de ping-pong, elle semblait désorientée!
J'adore son équipement, bien que plus récent que le mien, elle a cependant une lunette de sniper bien moins précise que la mienne.
Nous avons petit-déjeunés en silence, sans même discuter de la mission. Je vais surveiller la cible pendant qu'elle prend la douche. Cet homme d'affaire ne fait pas grand chose d'intéressant, pour l'instant il dort...
Elle prend ma place aux jumelles, je vais prendre une douche, chercher un café au bar d'en face, avant de me pencher sur es caméras de surveillances et les écoutes téléphoniques a partir de mon ordinateur portable branché sur le réseau de la cible...
Nous restons toute la journée assis dans nos fauteuils, toujours a guetter le moindre danger, sans succès, la première nuit blanche s'entame, sans échanger un mot, une petit déception pour moi quand même, première nuit en compagnie de Camille...

Je me suis assoupi quelques minutes, elle a fait de même! Au moins je sais que nous sommes tout es deux au même niveau! Lorsqu'elle sort, encore en sous-vêtements, elle me lance un éger "Salut Jack..." avant de s'habiller et d'aller chercher des cafés au bar.
Je m'assois à se place, un parfum de fraise vole autour de sa chaise, c'est agréable et dérangeant... J'ai ccette soudaine envie de la regarder à travers les jumelles, mais lorsque je regarde à travers les jumelles, mais j'aperçois quelque chose d'anormal... La cible est en train de signer des papiers, un pistolet sur la tempe...
Pur instinct, je sors le fusil de précision, le monte et je me met à la fenêtre derrière les volets à demi-fermés? Je vise d'abord la tête de l'homme armé, retient ma respiration, et tire une balle qui va faire exploser son crâne. L'homme d'affaire, horrifié, se lève de sa chaise, trop tard, il fini comme son agresseur, une balle entre les yeux.
Après l'assassinat, je reste debout regarder les passants dans la rue bondée. La porte s'ouvre : "C'est moi!", qui d'autre ça pourrait être?
Agacé, énervé, je range le fusil sniper sous les yeux médusés de ma partenaire en lui expliquant gravement ce qu'il vient de se passer, terminant mon monologue par un lent "Mission accomplie, n'est-ce-pas?".
Elle me sourie, on va rentrer plus tôt sur Paris, ce qui semble la ravire. Ca n'a pas été super difficile! Elle me demande "C'était dur de le tuer?", je la dévisage, elle m'explique que c'est sa première mission et qu'elle espérait justement ne pas avoir à tuer la cible par elle-même.
Nous ramassons nos affaires et nous partons de la planque vers midi. Je m'assois à côté d'elle dans l'avion. Pour la première fois, nous parlons de nous durant tout le trajet, nous interrogeants sur nos goûts, nos envies, tout le reste.
Nous avons des tonnes de choses en commun! Maintenant elle sait tout de moi et je sais tout d'elle! je sais que je ne devrais pas, mais la tentation d'effleurer sa peau est grande! J'ai cette douloureuse envie de la frôler, la toucher, la carresser, mais je résiste! Ca serait idiot de tout faire rater alors qu'on a cette impressions d'être aussi proches!
Je suis accueilli par Yuna à l'aéroport, Camille et moi nous séparons silencieusement, bien sûr je suis mitraillé de questions par mon amie. Je répond à la plupart, mentant sans arrêt...
Demain, la nouvelle de l'assassinat de l'homme d'affaire envahira a presse, et le Gouvernement appellera...

Le portable me réveille, c'est Camille qui veut me remercier pour cette première mission, elle me propose d'aller en ville cet après-midi! Proposition qu'il m'est impossible de refuser!
Nous décidons de nous retrouver a 14 heures devant le cinéma. Je raccroche et saute sous la douche, je me rase de près, m'habille, mange un truc et je file en ville.
Les Champs-Elysés sont bondés, un dimanche après-midi ordinaire! Elle m'attend, moi qui suis en avance! Elle me fait la bise, ma peau pique là où ses lèvres se posent. Nous allons au cinéma voir un bon film d'action! Je lui propose de venir à la maison, mais elle refuse poliment... Et remet ça à pus tard, me fais le bise et s'enfuit jusqu'à sa voiture. Je rentre chez moi à pieds... Heureux de ma journée...




Encore réveillé par Camille! Nous sommes Lundi et je dois aller travailler aujourd'hui! Elle me propose de passer me chercher à la sortie du boulot! J'accepte, ne pouvant pas lui dire non, c'est une si belle occasion de la voir! Bien sûr, je m'attends à quelque chose en particulier, mais c'est idiot, je suis déjà en train de fantasmer!
La journée est longue, Damien vient me dire un petit bonjour sur mon lieu de travail! Marine a acceptée d'aller à un de ses rendez-vous, j'ai peur que ça ne soit que par pitié qu'autre chose, mais je me montre optimiste! Lui parlant un peu de Camille et du fait qu'elle passe me chercher après la boulot.
Nous organisons un petit rendez-vous entre amis, et il me laisse finir mon dossier sur les nouvelles réformes du Président de la République. je suis excité plus que c'est possible! Elle va arriver sans tarder!
Je pense qu'on va aller en ville avant qu'elle ne me ramène chez moi. Mais la soirée est différente! Elle m'emmène chez elle, un magnifique duplex avec escalier en colimaçon. Elle me fait visiter les lieux, et nous redescendons nous assoir dans le canapé face à a baie vitrée donnant sur un immense jardin botanique. Il pleut, la faible luminosité de fin de journée la rend encore plus belle et mystérieuse...
Nous vidons nos verres, avant qu'elle ne s'appuie contre moi toujours en parlant. Elle commence par s'appuyer sur mon épaule, avant de prendre ma main et de s'allonger sur le canapé, la tête sur mes jambes.
Je me souviens l'avoir regardée droit dans les yeux, avoir dit faiblement "Tu sais que j'en ai envie...", j'ai ce vague souvenir, cette sensation, ce doux contacte de sa main passant dans mes cheveux, la légère pression m'incitant à approcher ma tête. Son souffle, son haleine se mêlant à la mienne. Nos lèvres se frôlent, si... Fragilent, je tremble, non pas de froid ni de peur, mais par simple reflexe au contact de mes lèvres sur les siennes. A croire que tout se passe comme je l'ai imaginé ce matin!
Je sens ses doigts s'emmêler dans mes longs cheveux bruns, un sourire, fugace, se dessine sur nos visages, elle garde es yeux fermés, comme en transe, et appuis sur ma tête pour que je finisse ce que j'ai commencé... Doucement... Tendrement...
Sa langue, chaude, glisse lentement, dessinant les contours de mes lèvres, elle sourit, paupières closes. Et murmure doucement, y mettant une hardeur et une folie dévastatrice, ces mots que je n'arrive pas à prononcer " Je t'aime Jack...".
C'est comme un électrochoc, un courant électrique traversant mes entrailles, mes tripes s'enflamment. La braise rougeoyant depuis longtemps au creux de mon coeur s'embrase subitement, tout explose, je ne comprend plus rien, pendant que nous pressons amoureusement nos bouches, et que je déboutonne ma chemise d'une main, l'autre cherchant à taton la télécommande, j'appuis sur un bouton, es vitres devienne opaques, alors que deux corps atteints d'une fièvre amoureuse s'enlacent tendrement dans la nuit pluvieuse de début Novembre...

Il fait déjà jour lorsque je me réveille! je pense qu'il est plus de 10 heures, mais je n'en suis pas sûr, mon portable est resté dans ma poche de jean, et ce dernier est sur le dossier du canapé que nous avons lentement quittés vers les 3 heures du matin! Elle dort toujours, à moitié allongée sur moi, sa main posée sur mon torse. Sa main s'agite faiblement, amoureusement, je respire doucement, sentant son cœur battre contre moi. Je m'extirpe du lit et je vais enfiler mon caleçon, c'était notre première fois hier, celle qu'il ne fallait surtout pas rater! Je lui avais sortie le grand jeu!
Mon portable sonne, je me bat avec le jean et décroche à Damien qui me dit bonjour de son habituel "Salut Jack!", je sens, je sais, qu'il attend quelque chose... Je me contente de lui dire que j'ai passé la nuit chez Camille. Il siffle avant que je ne lui raccroche au nez. je m'habille et sors chercher des croissants à la boulangerie la plus proche.
Lorsque je rentre, elle est toujours endormie, je prépare le petit-déjeuner sur un plateau et le lui apporte. Ça fait cliché, je sais! Mais je m'en fiche totalement! Voyant qu'elle n'est pas décidée à se réveiller, je me penche et l'embrasse dans le cou...
Elle se réveille doucement, ouvrant lentement les yeux, elle écarte du bout du doigt une mèche de mes cheveux, je caresse sa joue, silencieux...
Nous prenons le petit-déjeuner. Et nous regardons la télévision toute la matinée, allongés dans le lit. je n'irais pas travailler aujourd'hui, il est trop tard de toute façon je suis déjà en retard! Nous commandons une maxi-pizza le midi, je sais qu'il faudra se séparer à un moment, mais nous tentons de repousser ce moment.
Les heures passent, les baisers aussi, vers 18 heures, je murmure une petite excuse, j'ai raté toute une journée de travail, ça me ferait super plaisir de rester avec elle encore un peu, mais je ne peux pas me le permettre! Elle finie par me laisser rentrer chez moi, mais le cœur n'y est pas, je le sais...
Sur le chemin du retour, je me remémore la nuit que j'ai passé avec elle, c'était énorme... Je soupire, il faudra que j'aille la voir demain en sortant du boulot!



Mon article a fait un malheur! L'opinion Parisien sur les nouvelles réformes du Président de la République a totalement changée! La plupart sont maintenant "POUR"! Mon cœur a des ailes, le premier rendez-vous entre Damien et Marine c'est plutôt bien passé! Je m'en réjouis d'ailleurs!
Le soir, je vais chercher un bouquet de roses, mais Camille n'est pas chez elle aujourd'hui. Je dépose le bouquet devant sa porte et je pars, inquiet de cette soudaine absence! Je téléphone sur son portable une fois rentré chez moi. Elle m'explique que le Gouvernement l'a envoyée en mission en Pologne, elle ne rentrera que le 10 Novembre!
Elle doit entendre au timbre de ma voix que je suis inquiet, car elle me murmure un "Je t'aime Jack" qui m'accompagnera jusqu'au 10 Novembre!

ELLE RENTRE DEMAIN!! J'ai hâte de la retrouver! Je m'imagine déjà, l'accueillant à l'aéroport, le bouquet de roses que j'ai récupéré devant chez elle dans la main!
Je reçois un coup de fil du Gouvernement, ils me demandent si je connaissais bien Camille. Pourquoi parlent-ils d'elle au passé?
L'annonce qu'ils me font est comme un coup de poignard... Elle a été tuée lors de sa mission... Je sens ma vue se troubler, mon cœur exploser en milliards de minuscules fragments. Je ne les crois pas... Camille!
Je gémis faiblement, glissant sur le parquet, et hurle de toutes mes forces un long et grave cri de désespoir... C'est impossible! Pas elle! Je garde l'oreille au combinée, écoutant la tonalité, espérant qu'elle démentirait cette nouvelle... Mais non... Rien... Tout est vide en moi, je suis dans une tristesse que personne ne peut soulager!
Pourquoi le destin en est-il ainsi? Je gémis, la seule idée que j'ai est d'en finir, mais vais-je en avoir le courage? Je n'en sais rien! Si j'avais su, j'aurais choisi de rester encore une journée chez elle! Pour son bien! Mais je ne sais pas, hélas, serait-elle restée avec moi sur Paris? Ou aurait-elle répondue présente à ce destin fatal l'emmenant vers sa mort?
J'appelle Yuna... Tant pi, elle a le droit de savoir! Plus rien n'a d'importance pour moi de toute façon! Même si je dois en mourir, elle doit connaître la vérité sur les sources de ma peine! Elle doit se demander si je ne me moque pas d'elle, mais lorsque je lui explique ce qu'il m'arrive, ma situation, mon second métier peu reluisant. Elle me donne rendez-vous le lendemain, me demandant de ne pas tenter de conneries, de me reposer un peu...
Chose difficile pour moi! Son image me reviens chaque fois que je tente de m'endormir... Je passe la nuit à boire mes fonds de bouteilles, tant pi si je ne suis pas sobre pour le rendez-vous avec Yuna...
Je veux boir et oublier... Au moins pour cette nuit... Ne plus avoir de soucis...